50 x 50 cm, 2025
Huile sur bois
A l’origine, ce tableau aurait pu faire partie de l’Exposition sur le thème « Lien » de l’association « les artistes à la Bastille ». Malheureusement, il a pris beaucoup de retard et je n’ai pas pu le finir à temps.
En arrière-plan, il s’agit de l’Institut de France (Paris) qui est visible depuis le Pont des Arts. Ce pont a été le point de rencontre pour plusieurs tonnes de « cadenas d’amour » jusqu’à leur retrait en 2014.
Comment on en arrive là ?
Le mot « Lien » renvoie à des choses très différentes, matérielles autant que relationnelles (entrave, support, attachement, sécurité…). D’instinct, j’aime bien la chaîne. Vous savez, une chaîne plutôt épaisse, les maillons en métal, le truc un peu lourd, un peu solide. En pensant à cet objet, j’ai aussitôt bifurqué sur l’esclavage, la chaîne qui se brise, le maillon faible. En bref, des idées sombres que je n’avais pas vraiment envie de traiter à ce moment là. Alors, j’ai pensé au maillon. L’élément qui fait lien. Finalement, il est là, il tient bon, mais il n’a pas vraiment le choix. Quelque part, les liens que nous avons entre nous ne sont pas toujours choisis. Ce qui nous lie, peut nous construire et nous entraver à la fois.
Alors qu’un cadenas… Un cadenas peut s’ouvrir et s’accrocher où il veut. Faisons donc des chaînes de cadenas 😀 accrochons-nous les uns aux autres. Formons des familles biscornues et des communautés bigarrées. C’est ce que j’ai mis dans cette peinture. Bien sûr avec ça en tête, je n’ai pas pu résister à mettre des couleurs LGBT+